Notre banque ne nous permet aucune erreur
Rédacteur : Grégoire Hamon
(14/11/08)
Actuellement en fin de redressement, une PME tente de poursuivre son activité malgré l’absence de soutien de sa banque...
La crise du crédit bancaire ne facilite pas la vie des transporteurs routiers, tout particulièrement celle de ceux qui sont en redressement judiciaire, comme l’atteste le témoignage de ce responsable de PME, qui a souhaité rester anonyme.
« Notre entreprise de transport familiale est en redressement judicaire pour encore deux ans, sur un plan étalé sur 10 ans. Cela ne nous donne aucune facilité avec les banques ou les fournisseurs, qui restent très frileux. Nous n’avons droit à aucune erreur », explique-t-il. Il indique ne pas bénéficier de la mesure promulguée par Nicolas Sarkozy destinée à rouvrir « le robinet des banques. »
Aucun découvert
« Très récemment, nous avons transformé une caution chez DKV de 50.000 euros en caution bancaire. Nous aurions bien récupéré cette somme, mais notre banque en a bloqué la moitié en garantie. Or, je ne vois pas pour quelle raison, puisqu’elle ne nous autorise aucun découvert.
J’ai pris rendez-vous avec mon commissaire au plan pour faire un tour des banques afin d'éviter ce type de situation. Nous avons consulté huit banques et nous avons obtenu des avancées positives pour un éventuel changement », poursuit-il.
Clôturer par anticipation
En plus d’un fonctionnement avec zéro crédit, ce transporteur doit gérer des relations forcément plus tendues avec ses fournisseurs. « Nous devons régler notre gazole au cul du poids lourd. Même pour un simple renouvellement de matériel, l’entreprise doit fournir une attestation du commissaire au plan. » Les relations entre collègues ne sont pas tendres non plus. « Les agences des gros groupes nous rayent de la liste de leurs prestataires directs. En revanche, cela ne les empêche pas de nous faire travailler en sous-traitance et de nous devoir de l’argent ! », peste ce dirigeant. « Je comprends pourquoi les statistiques indiquent que seules 7 à 8% des entreprises se sortent d’un redressement », complète-t-il. Pour toutes ces raisons, et puisque la situation de l’entreprise l’incite à le faire, ce dirigeant souhaite clôturer son redressement par anticipation afin de « retrouver un casier judiciaire vierge. » Nul doute que si l’opération réussit, il quittera sa banque actuelle au plus vite pour absence de services rendus !
banque
Rédacteur : Grégoire Hamon
(14/11/08)
Actuellement en fin de redressement, une PME tente de poursuivre son activité malgré l’absence de soutien de sa banque...
La crise du crédit bancaire ne facilite pas la vie des transporteurs routiers, tout particulièrement celle de ceux qui sont en redressement judiciaire, comme l’atteste le témoignage de ce responsable de PME, qui a souhaité rester anonyme.
« Notre entreprise de transport familiale est en redressement judicaire pour encore deux ans, sur un plan étalé sur 10 ans. Cela ne nous donne aucune facilité avec les banques ou les fournisseurs, qui restent très frileux. Nous n’avons droit à aucune erreur », explique-t-il. Il indique ne pas bénéficier de la mesure promulguée par Nicolas Sarkozy destinée à rouvrir « le robinet des banques. »
Aucun découvert
« Très récemment, nous avons transformé une caution chez DKV de 50.000 euros en caution bancaire. Nous aurions bien récupéré cette somme, mais notre banque en a bloqué la moitié en garantie. Or, je ne vois pas pour quelle raison, puisqu’elle ne nous autorise aucun découvert.
J’ai pris rendez-vous avec mon commissaire au plan pour faire un tour des banques afin d'éviter ce type de situation. Nous avons consulté huit banques et nous avons obtenu des avancées positives pour un éventuel changement », poursuit-il.
Clôturer par anticipation
En plus d’un fonctionnement avec zéro crédit, ce transporteur doit gérer des relations forcément plus tendues avec ses fournisseurs. « Nous devons régler notre gazole au cul du poids lourd. Même pour un simple renouvellement de matériel, l’entreprise doit fournir une attestation du commissaire au plan. » Les relations entre collègues ne sont pas tendres non plus. « Les agences des gros groupes nous rayent de la liste de leurs prestataires directs. En revanche, cela ne les empêche pas de nous faire travailler en sous-traitance et de nous devoir de l’argent ! », peste ce dirigeant. « Je comprends pourquoi les statistiques indiquent que seules 7 à 8% des entreprises se sortent d’un redressement », complète-t-il. Pour toutes ces raisons, et puisque la situation de l’entreprise l’incite à le faire, ce dirigeant souhaite clôturer son redressement par anticipation afin de « retrouver un casier judiciaire vierge. » Nul doute que si l’opération réussit, il quittera sa banque actuelle au plus vite pour absence de services rendus !
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