24/10/08)
“Le camion tue“, titrait à sa une Paris Normandie il y a quelques jours. Suivait un article à charge contre le camion. Celui-ci a suscité une réaction unanime du Comité normand des professionnels du transport pour “rétablir la vérité“.
« Condamné et jugé par une presse partisane et ignorante, la une du Paris Normandie du mercredi 15 octobre faisant l’amalgame "du camion tueur" soulève l'indignation et nécessite un éclairage qui doit être porté à la connaissance de tous », lit-on dans le communiqué commun FNTR, Unostra et TLF de Normandie.
Jean-Marc Pelazza, délégué général de la FNTR Haute Normandie et porte-parole du Comité normand des professionnels de la route, est en colère. La cause ? Un article de Paris Normandie qui titre « Le camion tue » et accuse « les camions cancérigènes » d’être responsables de 10% des cancers du poumon.
Il pollue plus que demain, mais moins qu’hier
« Encore une fois, on stigmatise le camion. Qui, certes, pollue. Mais il faut rétablir la vérité : l’ensemble des transports routiers (voitures, deux roues, camionnettes, bus, poids lourds) émettent 24% du CO2 rejeté dans l’atmosphère. Les poids lourds n’en produisent que le quart, soit 6,2% de l’ensemble, loin derrière les voitures (14%). Et pourtant, dans l’article deParis Normandie, on a l’impression que seul le camion aurait une part de responsabilité dans les cancers du poumon. C’est une information orientée.Et Paris Normandie n’est pas seul à tirer à boulets rouges sur les poids lourds. Impossible d’allumer une radio ou un téléviseur sans entendre du mal sur les poids lourds qui causent des accidents... et maintenant même des cancers. On voit toujours ce que le transport router fait de mal, jamais les progrès que nous avons faits… Alors, certes, le camion pollue, mais pas comme la presse veut bien le dire. »
On le critique, mais on ne peut pas s’en passer
« Les camions neufs polluaient 10 fois moins, en 2006, que ceux de 1990. Les émissions de gaz polluants ont diminué de 76% et 94% entre 1990 et 2006 (76% NOX et 94% particules) grâce aux normes Euro 4. L’entrée en vigueur de la norme Euro 5 permettra d’émettre 87% de polluants en moins qu’en 1990 », justifie le communiqué.
« Le camion de demain sera non polluant. Mais je suis sûr que l’on trouvera toujours quelque chose à lui reprocher : c’est un bouc émissaire idéal. On oublie de prendre en compte son rôle économique. C’est le seul mode de transport capable d’irriguer les 36.500 communes de France. Et c’est sans doute pour cela que le transport routier est et restera premier au service de la mobilité. D’ailleurs, 99% des approvisionnements nécessaires à la vie sont assurés par les camions. Qu’on le veuille ou non, le TRM ne pourra jamais être supplanté par le ferroviaire car 78% des volumes à transporter sont acheminés sur moins de 150 km, alors que le rail-route n’est pertinent que pour des trajets de plusieurs centaines de kilomètres… »
Aidez-nous et laissez-nous le temps
« Alors, certes, le transport routier, PL et VL, pollue encore trop. Mais laissez-nous le temps et nous réduirons encore nos émissions. Pour nous aider à aller plus vite, ne vaudrait-il pas mieux, plutôt que de nous inventer de nouvelles taxes comme la taxe kilométrique, nous proposer des mesures incitatives pour nous inciter à recourir plus vite à des véhicules plus propres ? »
Le communiqué du comité normand conclut : « Ne nous trompons pas concernant l’avenir du camion sur nos routes (avec l’élargissement continu de l’Europe). L’inconnue, ce n’est pas le nombre de camions, mais bien le nombre des immatriculations françaises. Et, avec elles, notre aptitude à engager une politique de développement durable européenne. L’ignorance, la démagogie, le défaut d’investigation et l’amalgame profitent manifestement à une presse people moins soucieuse d’éclairer l’opinion publique que de paraître intelligente. »
FNTR Unostra TLF Comité normand des professionnels de la route
“Le camion tue“, titrait à sa une Paris Normandie il y a quelques jours. Suivait un article à charge contre le camion. Celui-ci a suscité une réaction unanime du Comité normand des professionnels du transport pour “rétablir la vérité“.
« Condamné et jugé par une presse partisane et ignorante, la une du Paris Normandie du mercredi 15 octobre faisant l’amalgame "du camion tueur" soulève l'indignation et nécessite un éclairage qui doit être porté à la connaissance de tous », lit-on dans le communiqué commun FNTR, Unostra et TLF de Normandie.
Jean-Marc Pelazza, délégué général de la FNTR Haute Normandie et porte-parole du Comité normand des professionnels de la route, est en colère. La cause ? Un article de Paris Normandie qui titre « Le camion tue » et accuse « les camions cancérigènes » d’être responsables de 10% des cancers du poumon.
Il pollue plus que demain, mais moins qu’hier
« Encore une fois, on stigmatise le camion. Qui, certes, pollue. Mais il faut rétablir la vérité : l’ensemble des transports routiers (voitures, deux roues, camionnettes, bus, poids lourds) émettent 24% du CO2 rejeté dans l’atmosphère. Les poids lourds n’en produisent que le quart, soit 6,2% de l’ensemble, loin derrière les voitures (14%). Et pourtant, dans l’article deParis Normandie, on a l’impression que seul le camion aurait une part de responsabilité dans les cancers du poumon. C’est une information orientée.Et Paris Normandie n’est pas seul à tirer à boulets rouges sur les poids lourds. Impossible d’allumer une radio ou un téléviseur sans entendre du mal sur les poids lourds qui causent des accidents... et maintenant même des cancers. On voit toujours ce que le transport router fait de mal, jamais les progrès que nous avons faits… Alors, certes, le camion pollue, mais pas comme la presse veut bien le dire. »
On le critique, mais on ne peut pas s’en passer
« Les camions neufs polluaient 10 fois moins, en 2006, que ceux de 1990. Les émissions de gaz polluants ont diminué de 76% et 94% entre 1990 et 2006 (76% NOX et 94% particules) grâce aux normes Euro 4. L’entrée en vigueur de la norme Euro 5 permettra d’émettre 87% de polluants en moins qu’en 1990 », justifie le communiqué.
« Le camion de demain sera non polluant. Mais je suis sûr que l’on trouvera toujours quelque chose à lui reprocher : c’est un bouc émissaire idéal. On oublie de prendre en compte son rôle économique. C’est le seul mode de transport capable d’irriguer les 36.500 communes de France. Et c’est sans doute pour cela que le transport routier est et restera premier au service de la mobilité. D’ailleurs, 99% des approvisionnements nécessaires à la vie sont assurés par les camions. Qu’on le veuille ou non, le TRM ne pourra jamais être supplanté par le ferroviaire car 78% des volumes à transporter sont acheminés sur moins de 150 km, alors que le rail-route n’est pertinent que pour des trajets de plusieurs centaines de kilomètres… »
Aidez-nous et laissez-nous le temps
« Alors, certes, le transport routier, PL et VL, pollue encore trop. Mais laissez-nous le temps et nous réduirons encore nos émissions. Pour nous aider à aller plus vite, ne vaudrait-il pas mieux, plutôt que de nous inventer de nouvelles taxes comme la taxe kilométrique, nous proposer des mesures incitatives pour nous inciter à recourir plus vite à des véhicules plus propres ? »
Le communiqué du comité normand conclut : « Ne nous trompons pas concernant l’avenir du camion sur nos routes (avec l’élargissement continu de l’Europe). L’inconnue, ce n’est pas le nombre de camions, mais bien le nombre des immatriculations françaises. Et, avec elles, notre aptitude à engager une politique de développement durable européenne. L’ignorance, la démagogie, le défaut d’investigation et l’amalgame profitent manifestement à une presse people moins soucieuse d’éclairer l’opinion publique que de paraître intelligente. »
FNTR Unostra TLF Comité normand des professionnels de la route