UN PETIT CONTE DE NOËL

Il est un pays que seuls les petits hommes peuvent fréquentés.

Il se trouve pas très loin de Paris (France) et il abrite en son jardin extraordinaire bien des surprises, pour ma part en me faisant passer pour un petit homme, j’y ai rencontré, un illustre petit bonhomme qui veut toujours qu’on lui dessine un mouton.

Et sa première phrase, lorsqu’il m’a vu apparaître sur sa planète fut :

-dessine moi un mouton.

A cette phrase rendue célèbre par un aviateur rêveur, je ne puis lui dire que le seul mouton que je connaissais, c’était moi et que pour me dessiner, il aurait fallu que sa petite planète fût équipée d’un miroir.

-c’est quoi un miroir ??

- un miroir est réservé au vaniteux surtout ceux qui veulent se voir et qui pensent que le meilleur moyen de communiquer est surtout de communiquer avec soi.

Devant le regard du petit homme, je pense qu’il ne comprenait pas trop ce que je disais.

-dessine moi un mouton.

Je lui répondis que j’étais un piètre dessinateur, et que le mouton que je pourrais lui ressemblerait fort à tout sauf à un mouton.

- alors raconte-moi ton jardin extraordinaire.

-en tout premier lieu à cet endroit, il y avait des champs, ou poussait du blé, parfois des fleurs, des fruits, puis des promoteurs vinrent et décidèrent que cet endroit serait un jardin extraordinaire pour les enfants mais aussi pour les parents qui accompagnaient les enfants, ils construisirent des faux palais, puis des vrais hôtels avec des vrais chambres, avec des vrais bars, et enfin pour les enfants des manèges.

- des manèges enchantés demanda le petit homme ?

-non des manèges qui pouvait donner des sensations au petit d’homme, mais auparavant les parents devaient passer par la caisse pour avoir le droit de laisser les enfants monter dans les manèges.

-c’est banal remarqua le petit homme.

-qu’est-ce que tu fais sur ta planète me demanda-t-il ??

-je suis un routier.

-c’est quoi un routier ??

-c’est un homme qui conduit un camion, et qui emmène des marchandises d’une ville à l’autre.

-dessine moi un camion me demanda-t-il.

Je m’exécutais mais quand il vit mon dessin, il fit la grimace et me dit :

-t’es vraiment un mauvais dessinateur alors continue à me raconter ton histoire.

-a part les manèges qu’est ce qu’il y a dans ton jardin extraordinaire ??

-il y a des copies de beaucoup de contes pour enfants, avec des personnages qui sortent tous droit des livres de fable, il y a Mickey, Pluto, Oncle Picsou, Minnie, il y a des fausses fées, il y a des cowboys, il y a peut-être Zorro, il y a Blanche Neige et les sept nains, il y a le petit Poucet, avec des cailloux blanc plein les poches, le Chaperon Rouge et le Loup, et puis plein d’autres personnages qui viennent tout droit de l’imagination des hommes et des femmes.

-cela doit être bien pour les enfants, j’aimerais bien y aller.

-mais il n’y a pas que les enfants sur cet ilot, il y a aussi des parents qui viennent et des hommes qui se prennent pour des grands hommes.

-c’est quoi un grand homme ??

-des hommes qui croient qu’ils sont grands parce qu’ils sont élus par les hommes.

Je du lui expliquer ce qu’était un élu et quand il eut tout assimilé il me demanda :

-pourquoi ils vont dans cet endroit, c’est pour les enfants ! Raconte-moi une histoire d’un grand homme dans le jardin extraordinaire.

Un jour un petit grand homme qui en fait n’avait rien à faire de son temps, alla dans ce jardin extraordinaire, pourquoi ? Aucune idée, il avait un peu de temps à perdre, et il décida d’aller à la rencontre de son peuple, et il évita les bouchons de l’autoroute A4 et ce moqua pas mal des radars de contrôle de vitesse qu’il avait fait installé, et rencontra, les petits de son peuple, il faut dire que par la taille il était plus proche des petits que des parents. Il rentra surement sans payer dans le parc, je ne sais s’il fit des tours de manèges, mais il rencontra Blanche Neige, et cela tombait bien car il était accompagné des sept nains et naines.

Il y avait le professeur, premier ministre, il y avait simplet ministre de l’écologie et des transports, il y avait dormeuse ministre des finances, il y avait ronfleuse ministre de la justice, il y avait atchoum ministre de l’intérieur, il y avait grincheux porte parole de gouvernement, et il y avait joyeux ministre des sports.

Très vite le grand Vizir s’approcha de Blanche Neige, et lui fit une cour rapide digne du prince Charmant, tous les nains se tenaient a distance respectueuse, ce n’est pas tout les jours que l’on rencontre Blanche Neige, et qui en plus n’avait pas avalé la pomme, pourtant la dame était connu comme croqueuse mais seulement d’hommes et pas de pommes quoique parfois les hommes sont des pommes qu’il est de bon ton de croquer.

Très vite aussi le grand Vizir lui proposa un voyage à bord d’un tapis Bolloré, car il avait un don de fakir, il savait voyager pour le compte d’autrui comme dans le monde du transport, il fallu qu’elle se décide vite car la date était proche, et tu ne me croiras pas elle accepta.

Elle savait que par le passé très proche il y avait eut une autre princesse qui avait elle aussi voyagée sur un autre tapis en forme de bateau, et qu’elle avait quitté le grand Vizir il y avait peu de temps.

Cette princesse avait préféré aller manger de la grosse pomme.
Tout de suite les sept nains firent, œuvre de soumission devant cette Blanche Neige, et le cortège déambula avec à l’avant le couple nouvellement formé, qui devait tel des tourtereaux roucoulés en préambule de cette nouvelle romance.

Le soir le grand Vizir rentra dans son palais pour aller voir Gargamelle qui venait d’arriver sur la terre de France, et tel un bédouin du désert avait planté sa tente sur la pelouse de Marigny.

Ce Gargamelle était un être très particulier, qui dans son pays avait muselé tous le Schtroumfs et même des schtroumfs des autres pays en les mettant dans les geôles, de son pays.

Il avait amené avec lui des gardes du corps très rapprochés et il déambulait dans notre pays en cherchant ce qu’il pourrait bien acheter avec l’argent que des autres grands Vizir lui avaient donnés en remerciement d’avoir libéré des schtoumphettes slaves. Un geste très généreux de la part de Gargamelle, il passa en Rafale chez un grand marchand d’avion, et il regarda le dépliant du catalogue, puis il parti chez un marchand de réacteur, car il avait dans l’idée, lui qui était un grand bricoleur, de construire une machine qui produirait des pétards, il avait déjà par le passé essayé de faire des pétards et les avaient expérimentés dans un avion, qui s’était écrasé dans le désert, mais il avait dit à cette époque que ce n’était pas lui le coupable, mais ses sbires.